La mesure d'audiences, est ce vraiment du pipeau ?
J'ai été présent à l'Open Sigma, le rendez vous annuel qui présente la place des médias à travers des études de mesure de la fréquentation et le bilan des investissements publicitaires et qui s'est tenu aujourd'hui au siège de l'UTICA. De ce fait un point est à soulever :
Le DG de Sigma a rappelé le contexte politico-économique de la Tunisie pour pouvoir situer les investissements publicitaires dans une économie qui a beaucoup galéré en cette année 2011, et il n'a jamais raté l'occasion de rappeler que la Tunisie conçue dans la tête de l'élite économique et politique qui habite dans les quartiers huppé de la marsa et el manar n'est pas la seule, et qu'une autre Tunisie existe. La claque électorale en est la preuve après l'émergence et la 3ème position acquise par les listes d'Al Aridha, soutenu tout au long de la campagne par la chaine "Al Mostakilla".
Bref, tout ça n'est pas nouveau,
Mais durant toute la présentation, aucune évocation explicite ou non explicite n'a été faite à la chaîne "Al Mostakilla", aucune présence, aucune indication, aucunes statistiques ! et on se demande tout de même d'où viennent et quelle est la marge d'erreurs de tous ces chiffres.
Sigma a toujours été critiqué par rapport aux chiffres, aux études d'audiences et aux techniques utilisées pour la mesure essentiellement par les chaînes nationales quand elles voient leurs parts d'audiences diminuées, le DG de Sigma a toujours négligé ces critiques en affirmant que les techniques utilisées par son bureau d'études sont adaptés au contexte tunisien et que les foyers panels sélectionnés pour la mesure sont représentatifs de la population !!
Ceci dit, la restructuration du paysage médiatique tunisien passe essentiellement par la révision de la mesure d'audiences.